C’est presque l’automne, les enfant moissonnent. Et j’ai déjà, rentré le bois. Toi, en uniforme, avec d’autres hommes, très loin d’ici, tu es parti, toi qui chantais. Dans le soleil et dans le vent, tournant les ailes du vieux moulin. Elles tourneront aussi longtemps, que nous vivrons main dans la main.
Un peu de poussière, sur la tabatière, me prouve bien, que tu es loin. Mais, je crois entendre, le refrain si tendre, que l’an dernier, pour me bercer, tu me chantais. Dans le soleil et dans le vent, tournant les ailes du vieux moulin. Elles tourneront aussi longtemps, que nous vivrons main dans la main.
Ton ami hier, est rentré de guerre, il n’a rien dit. Mais j’ai compris, en voyant ta chaîne, ton blouson de laine, que plus jamais, tu ne viendrais, me rechanter. Dans le soleil et dans le vent, tournant les ailes du vieux moulin. Elles tourneront aussi longtemps, que nous vivrons main dans la main.
Tournent les ailes dans la lumière, tourne le temps rien n’a changé. Mais dans mon cur, depuis hier, le vieux moulin s’est arrêté.